(Les résistants de SAINT LEGER DE LA MARTINIERE – Etude de Pascal AUGER)
BERCEGEAY Théodore, né en 1873 à la Grenouille de l’Enclave-de-la-Martinière, il fait campagne à partir de 1895 en Algérie et à Madagascar comme infirmier pendant son service militaire. Il fut rappelé comme infirmier en 1914, époux de GUERY Julie, Maire de l’Enclave, il était Libre Penseur (qui s’oppose aux croyances instaurées), révoqué de son poste de Maire comme Communiste en 1940 il fut remplacé par Paul BARRE menuisier, charpentier à Pied-Pouzin. Il fondât alors un petit groupe de Résistants Communistes. Le P.C du groupe devait se tenir à la ferme du Pain (entre la Bertramière et la Martinière), car il y avait sur un mur de la maison un grand marteau et une grande faucille peint en rouge. Il est dénoncé aux autorités allemandes et arrêté le 25 août 1943 puis déporté au camp de concentration de Struthof (Alsace) où il y décède le 28 mai 1944 à l’âge de 70 ans.
(Source : Mémorial GenWeb)
BOINOT Sidonie, née en 1899 à Coutières, mariée à l’Enclave-de-la-Martinière en 1916, épouse de PAIRAULT Henri, né en 1867 à Beaussais, Résistante de ce groupe F.F.I, elle est arrêtée et internée à la prison de Lauban (Pologne) sous le protocole de Nacht und Nebel (Traduction en français : nuit et brouillard), condamnée au travaux forcés au camp de Ravensbrück (Allemagne) où elle y décède le 27 Janvier 1945.
(Source : « Livre mémorial des Déportés de France », tome3 (1.302) page 672)
PAIRAULT Raoul (dit Paul) né en 1924 à L’Enclave-de-la-Martinière, fils de Henri et Sidonie, Résistant de ce groupe F.F.I, est arrêté et déporté le 7 Janvier 1944 à Natzveiller-Struthof, puis transféré à Dachau (Allemagne), dix jours plus tard il est transféré à Mauthausen (Autriche) dans un Kommando de travail, il y décède le 10 Janvier 1945 à l’âge de 21 ans.
(Source : « Livre mémorial des Déportés de France », tome 1 page 1538)
LABORDE dit « Lamiral » né à Tarbes (Hautes-Pyrénées) responsable FTPF (Francs Tireurs et Partisans Français) dans le secteur du Mellois.
Le 21 Août 1944, une colonne Allemande de la Wehrmacht se replie et remonte d’Aunay sur Poitiers, elle tire sur tout ce qui bouge lors de son passage dans Brioux-sur-Boutonne, à la sortie de ce lieux, un pauvre paysan, dans son champ n’ayant pas comprit l’importance du danger fut blessé, un autre paysan (Le Sergent mitrailleur DONIZEAU Alexandre, blessé grièvement par deux fois pendant le conflit de 1914-1918) passant part là avec son attelage, vient lui porter secours, un Officier de la Wehrmacht vint lui poser son pistolet sur la tempe, à ce moment là il dit à l’Officier : vous ne m’avez eu en 14-18 n’allé pas craire que vous m’aurez à noeu, l’Officier dépité, rengaine son arme et regagne son convoi.
« Lamiral » ayant été informé de l’avancement de cette colonne allemande, demande le confinement total de la population de
St-Léger-les-Melle, puis il décide de monter une embuscade aidée de ses fidèles Compagnons d’armes sur la Nationale 950, au carrefour de Fayette.
Les échanges sont brutaux. André NOCQUET, enfant du Breuil de l’autre côté du vallon, joue tranquillement entre les écuries et la mare, quant il entendent une fusillade et voit les paysans sur le versant opposé du vallon se cacher derrière leurs meules de foin, au même moment il entend un sifflement et une balle vient percuter le mur de l’écurie à quelques mètres de lui, la balle tombe dans la mare, il va vite se mettre à l’abri dans la maison familiale.
"Lamiral" est frappé d'une balle au niveau du cou. Il est transporté sur le capot d’une Traction Citroën réquisitionnée à la sortie de St-Léger-lès-Melle jusqu'à la ferme de Gachet pour lui prodiguer des soins par Mademoiselle MOTILLON Lucienne, pharmacienne à Melle, les soins sont vains, il succombe de sa blessure quelques heures plus tard et est rapatrié à Tarbes.
Lors de cette attaque, il y a 11 morts du côté de la Wehrmacht, un camion et un car sont incendiés.
Une stèle est dédiée à « Lamiral » à ce même carrefour de Fayette.
(Sources : Les Combattants de la Mémoire, le témoignage de Mr NOCQUET et de Gérard (Petit fils de Mr DONIZEAU)
LACROIX Pierre, né à St-Génard en 1910, réside en 1939 à l’Epine de St-léger-lès-Melle, époux de FERRU Marie, Soldat du 6ème Régiment du Génie. Le 11 mai 1941, son Régiment se repli vers Maubeuge. Six jours plus tard il est fait prisonnier à Berlaimont (59) et transféré à Hadamar (Allemagne). Le 27 mai 1941 il est transféré en train. Après un voyage de trois jours il arrive au Stalag 1B de Hohenstein (Allemagne) où il est interné.
Le Soldat LACROIX décède le 7 juin 1942, suite de maladie. Il repose au cimetière militaire de Gdansk (Pologne).
(Sources : son carnet de route, prêté par sa mère)